
L’Italie compte actuellement 64 000 cas de contamination au covid-19 et déplore plus de 6000 morts. C’est le double de morts en Chine, qui pourtant compte 82 000 personnes contaminées. Ces chiffres font bondir Vincenzo De Luca, président de la Campanie, la région de Naples. Le président de région a déclaré hier : « J’ai entendu que certains voudraient organiser des célébrations de remises de diplômes. Nous allons envoyer les carabiniers… avec des lances-flammes ».
Le président de la Campanie n’est pas le seul politicien atterré de constater que certains ne respectent pas les consignes. Peu à peu, les maires italiens s’adressent à la population via leurs réseaux sociaux, chacun y allant de son coup de gueule. D’autres n’hésitent pas à interpeller la population en les confrontant dans la rue, lorsqu’ils les croisent. « Avoir des coiffeurs ambulants, mais pourquoi bordel ? », exulte par exemple Antonio Tutolo, maire de Lucera. « Vous ne comprenez pas que le cercueil sera fermé. Bordel, qui est supposé voir votre coiffure si vous êtes dans un cercueil ? ». « Vous ne pouvez pas flâner dans ma ville. Je ne peux pas officiellement vous interdire de quitter votre domicile ? Je vais vous interdire de mettre un pied dans l’espace public », menace à son tour Cateno De Luca, maire de Messina. Chacun ses références, le maire Reggio de Calabre, Giuseppe Falcomatà a tenté ce trait d’humour : « Nous ne sommes pas dans un film. Vous n’êtes pas Will Smith dans I Am Legend. Rentrez chez vous ! ». Nombreux sont les maires qui sont révoltés par les citoyens qui utilisent l’excuse de promener leur chien pour sortir de chez eux.